KRAM’PEUTT FAIT DU MARKETING

- Bon, faut trouver un slogan, un truc qui accroche et qui fasse piger vite fait ce que vous faîtes.
-Vite fait ça va pas être simple...
- Mais si ! Avec un peu de méthode.KRAM’PEUTT, les idées-forces. D’abord, c’est quoivotre genre, votre style ?
-Euh...
- Ben quoi ? Rock ? Folk ? Chanson française ?
- C’est-à-dire qu’on chante en français. C’est un tour de chant mis en scène, pas le chanteur planté derrière son micro … ça déménage pas mal !
- RocK ?
- Pour l’énergie, oui, mais sans les clichés.
On n’apprécie pas trop les académismes, même ceux des « branchés-rebelles-à-10-centimes-d’euro ».
- Folk ?
- Musicalement : il y a des mélodies traditionnelles de chez nous (on a tendance à les triturer pas mal) mais aussi des compos.
- Engagé ?
-C’est sûr que si on monte sur scène ce n’est pas pour jouer les boys-band ! Disons qu'on a des choses à dire !
- Alors pour résumer ?
-Un nouveau paradigme.

… ???
- Hé ?
- A new paradigme
- What ?
- Een nieuwe paradigme
- Si vous l’dîtes...


Ce duo fort chlorique de Flandre française ne se met pas de cuillères en bois dans l’chapeau pour faire «typique à la Bruehel».
Pas besoin. Le regard perspicace
et ironique (mais jamais blasé) que le peintre jetait sur les moeurs et travers de ses contemporains, on le retrouve dans leurs chansons.
Amour virtuel ? Krach boursier ? Guerres coloniales ? délires post-modernes ? Tout y passe. Dans le spectacle de ROODY KRAM’PEUTT alternent rage iconoclaste des gueux de l’été 1566, verve (a)-caustique d’un Thyl Uylenspiegel, irrespect carnavalesque d’un James Ensor, humour belge d’un Marcel Broodthaers.

- Euh...T’as pas des références plus musicales ?
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