La p’tite mécanique de l’Amour

Aïe! Aïe! Aïe! Aïe! La ptite mécanique de l’Amour
Aïe! Aïe! Aïe! Aïe! C’est dur de la faire fonctionner
Dès qu’on met l’doigt dans l’engrenage
on sait qu’la machine a des ratés
même doué pour l’bricolage
on a du mal à réparer

Le krach

Il arrivera d’Amérique
comme l’autre crack, le meurtrier
Il refil’ra des coliques
aux golden-boys et aux banquiers
Devant leurs ordinateurs,
tous les courtiers vont grimacer
ça leur donn’ra des sueurs
et moi ça me fera rigoler


Ah quel plaisir! Quand des visages
de tous les rois de la spécul’
s’évanouit tel un mirage
le masque hautain du froid calcul.


Les plus grands économistes
auront du mal à nous prouver,
après banqueroutes et faillites
que l’Capital c’est la santé.
La nouvelle se propagera
comme une épidémie, un virus
et dans les quartiers bourgeois
multipliera les infarctus

Oh qu’il est beau ! Le vol plané
du boursicoteur allègé
au pied d’Wall street va s’écraseeeeeeeer
poc !

J’voulais m’trouver une bricoleuse
pour m’dérouiller la manivelle
J’ai atterri dans une broyeuse
aux mouv’ments d’humeur perpétuels
Aïe! Aïe! Aïe! Elle me tenaille
Aïe! Aïe! Aïe! Elle m’rend marteau
j’suis comme un ptit bout d’ferraille
écrasé dans un étau

 ( … )

Le progrès (kan a diskan)

C’est dur de gagner son beefsteack
et si dedans ya pas d’arête
Et si dedans ya pas d’arête
ben y en a dans l’poisson
On n’arrête pas l’progrès (4 fois)
Petit poisson deviendra grand
si gros bateau lui prête vie
Si gros bateau lui prête vie
petit deviendra grand
On n’arrête pas l’progrès (4 fois)
Heureux comme un poisson dans l’eau
qui échappe aux mailles du filet
Qui échappe aux mailles du filet
comme un poisseau dans l’eau
On n’arrête pas l’progrès (4 fois)
Quand le dernier marin-pêcheur
hurle sa fin au fond du port
Hurle sa faim au fond du port
dernier marin-pêcheur
On n’arrête pas l’progrès (4 fois)
Les gros poissons mangent les petits
et l’homme est un requin pour l’homme
Et l’homme est un requin pour l’homme
les gros mangent les petits
On n’arrête pas l’progrès (ad libitum)
Bien sûr y’aura pas qu’les riches,
les pauvres aussi vont s’appauvrir,
mais p’têt qu’ils se diront : “chiche!
c’est incurable, faut en finir!
Assez d’profits et d’magouilles!
Euthanasie et bistouri!”
Ils iront couper les couilles
aux technocrates du F.M.I.

Viv’ment le vrai, le grand plongeon,
l’inéluctable krach boursier
qui transformera l’or en plomb
et les rentiers en suicidés
Pan !
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